« Young Woman and the Sea » est un film visuellement saisissant qui retrace l’exploit historique de Trudy Ederle, première femme à traverser la Manche à la nage. Grâce à la direction photo d’Oscar Faura, le film parvient à capturer à la fois la beauté brute de l’eau en pleine nature et l’intensité émotionnelle du parcours de son héroïne.

Tournage et défis techniques

Le tournage a eu lieu en grande partie en extérieur, sur les eaux de la mer Noire, choisie pour simuler les conditions exigeantes de la Manche. Joachim Rønning a refusé les effets de fond bleu en studio, préférant une approche ancrée dans le réel pour immerger le spectateur dans la traversée éprouvante d’Ederle. Daisy Ridley, qui interprète Trudy, s’est entraînée rigoureusement avec une nageuse olympique et a bravé des eaux glacées à 15°C, reflétant le souci du détail de la production.

Matériel et lumière

Le film a été tourné avec la caméra Sony Venice, associée à des optiques anamorphiques Cooke. Ce choix a permis une grande flexibilité, notamment pour filmer dans des espaces exigus tels que le bateau de la traversée ou l’appartement familial. Le système Rialto de la Venice, grâce à son extension, a facilité les plans rapprochés et les mouvements de caméra dans des conditions difficiles, tout en préservant la qualité cinématographique.

Pour les scènes de jour en extérieur, Oscar Faura a utilisé de grands diffuseurs pour adoucir la lumière naturelle, évitant tout effet écrasant. Les scènes nocturnes, quant à elles, s’appuient sur des sources lumineuses naturelles et des LED discrètes, recréant l’éclat éthéré de la lune sur l’eau.

Séquences sous-marines

Pour les séquences sous-marines, Oscar Faura a collaboré avec Peter Zuccarini (Avatar, Black Panther), spécialiste reconnu de la cinématographie aquatique. Les défis techniques comprenaient la gestion de la lumière et la stabilisation de la caméra dans des courants imprévisibles. Des caissons étanches conçus sur mesure pour le système Venice ont permis de préserver la qualité visuelle même dans des conditions extrêmes.

Les scènes sous-marines utilisent une combinaison de lumière naturelle et artificielle pour souligner la dramaturgie. Les rayons du soleil traversant les vagues, mêlés à des projecteurs sous-marins, créent des effets de clair-obscur dynamiques, renforçant l’isolement et la résilience d’Ederle. Des systèmes de caméras montées sur harnais ont permis de suivre Daisy Ridley au plus près, capturant des plans larges immersifs ainsi que des gros plans intimes.

Esthétique et narration

Les choix esthétiques du film sont profondément liés à ses thèmes narratifs. La juxtaposition des vastes paysages marins et des scènes intimes souligne les luttes intérieures et extérieures de Trudy. Les textures authentiques des décors et des costumes des années 1920, combinées à une esthétique visuelle riche, transportent le spectateur dans l’époque et mettent en lumière la portée historique de cette histoire.

Avec « Young Woman and the Sea », Oscar Faura démontre une fois de plus sa maîtrise des environnements complexes et sa capacité à créer une esthétique visuelle riche en émotions. Ce film, où la lumière et le cadre participent pleinement à l’intensité du récit, s’impose comme une œuvre de référence pour les directeurs de la photographie en quête d’un mariage harmonieux entre technique et narration.

Ce film, véritable hommage à l’esprit pionnier de Trudy Ederle, est aussi une leçon de cinéma, démontrant comment l’innovation technique et la vision artistique peuvent se conjuguer pour raconter une histoire profondément humaine. Pour en savoir plus sur le processus de création, rendez-vous sur Sony Cine.

YOUNG WOMAN AND THE SEA long métrage réalisé par Joachim Rønning @joachimronning mise en image par Oscar Faura @fauraoscar .


English Version

Endurance and Isolation: The Visual Approach of Young Woman and the Sea

Joachim Rønning’s « Young Woman and the Sea » offers a visually compelling exploration of Trudy Ederle’s historic swim across the English Channel, brought to life through the lens of Oscar Faura. This biographical drama highlights the technical ingenuity and artistry required to capture the raw, elemental beauty of open water and the intimate emotional depth of its protagonist.

Filming and technical challenges

The production relied heavily on location shoots, opting for the open waters of the Black Sea to replicate the English Channel’s formidable conditions. Director Rønning rejected using blue/green-screen substitutes, prioritizing authenticity to immerse viewers in Ederle’s grueling journey. Daisy Ridley, playing Trudy, trained extensively with an Olympic swimmer to endure the physical demands, swimming in frigid 15°C waters for prolonged periods—a commitment mirrored in the film’s dedication to realism.

Equipment and lighting

The film was shot using the Sony Venice system, paired with Cooke anamorphic lenses. This setup provided flexibility in confined environments, such as cramped boats or the family’s small apartment, while maintaining the cinematic scope required for sweeping oceanic vistas. The Rialto extension system proved invaluable, allowing for dynamic handheld shots close to the action, even in turbulent waters, while minimizing the footprint of camera rigs on location.

To achieve a naturalistic aesthetic, Faura meticulously balanced natural light. For daytime scenes, he used diffusers to soften the harsh sunlight. For night sequences, practical sources combined with subtle LED lighting recreated the ethereal glow of moonlight on water, enhancing the drama without breaking immersion.

Underwater sequences

For the film’s underwater sequences, Oscar Faura collaborated with underwater cinematography specialist Peter Zuccarini (Avatar, Black Panther). These scenes presented unique technical challenges, such as controlling lighting and achieving stability in unpredictable currents. Zuccarini used custom waterproof housings for the Venice, ensuring complete functionality and image fidelity even under extreme conditions.

The team employed a blend of natural and artificial lighting underwater to emphasize the drama of Ederle’s struggle. Sunlight filtering through the waves, combined with controlled strobe lighting, produced a striking chiaroscuro effect. Specialized tethered systems allowed cameras to track Ridley seamlessly, capturing expansive establishing shots alongside intimate close-ups.

Aesthetic and narrative

The film’s aesthetic choices are deeply tied to its narrative themes. The juxtaposition of expansive oceanic shots with the intimate portrayal of Trudy’s determination reflects her inner and outer battles. The gritty textures of the period-specific settings and costumes, paired with the lush, almost tactile quality of the imagery, draw viewers into the 1920s, underscoring the story’s historical significance.

With Young Woman and the Sea, Oscar Faura once again demonstrates his mastery of complex environments and his ability to craft a visually rich and emotionally resonant aesthetic. This film, where lighting and framing play a pivotal role in amplifying the narrative’s intensity, stands as a benchmark for cinematographers seeking a harmonious blend of technical precision and storytelling artistry.

This film is not just a testament to Trudy Ederle’s pioneering spirit but also to the art of cinematography, showcasing how technological innovation and artistic vision can combine to tell a deeply human story. Whether through the expansive scope of the sea or the claustrophobic tension of a storm, Young Woman and the Sea is a masterclass in capturing the unyielding power of nature and the human spirit.

For further insights into the cinematographic process, visit Sony Cine’s detailed breakdown or explore behind-the-scenes features on the challenges of open-water filmmaking.

YOUNG WOMAN AND THE SEA, a feature film directed by Joachim Rønning (@joachimronning) with cinematography by Oscar Faura (@fauraoscar).